Les chantiers participatifs sont des moments intenses où se croisent des enjeux de travaux, de sécurité et de convivialité. Animer un chantier avec des bénévoles ne s’improvise pas ! En tant que professionnel·le, c’est à vous de définir – en dialogue avec l’habitant·e (maître d’ouvrage) – le lot de travaux, la durée du chantier, le nombre de bénévoles souhaité, la sécurité sur chantier … Pour vous aider, la convention de travaux en ARA aborde les points les plus importants.
Avant une première expérience, il est fortement recommandé d’avoir déjà participé à un chantier participatif en tant que bénévole, ou d’avoir suivi une formation. L’aventure vous tente mais vous vous posez plus de questions ? Cette foire aux questions (FAQ) du chantier participatif répond aux questions les plus courantes.
FAUX – L’habitant·e et le/la professionnel·le sont libres d’accueillir ou pas des bénévoles sur chantier. Suivant les techniques utilisées et la configuration du chantier, cela n’est pas toujours opportun.
VRAI et FAUX – Il faut distinguer l’assurance des participant·es de l’assurance de l’ouvrage. Il existe des solutions pour apporter une couverture assurantielle aux participant·es, par l’intermédiaire de structure de « facilitation de chantier », souvent sous statut associatif. L’assurance des ouvrages est sous la responsabilité du/de la constructeur·rice et dépend du type de travaux réalisés et des modalités de mise en œuvre. Par ailleurs, certaines techniques restent aujourd’hui difficilement assurables du fait de l’absence de normes (ex : réalisation d’un correcteur thermique terre/fibres).
FAUX – Tous types de travaux et de matériaux peuvent faire l’objet d’un chantier participatif. Cependant, les travaux les plus propices sont :
• les techniques qui nécessitent beaucoup de main d’œuvre,
• des gestes simples à apprendre et à maîtriser,
• les travaux ne présentant pas ou peu de risques pour la sécurité des personnes,
• les chantiers aptes à accueillir les participant·es dans de bonnes conditions de sécurité.
VRAI et FAUX – Animer un chantier avec des bénévoles est une expérience enrichissante mais exigeante. Le ou la professionnel·le doit être en capacité de transmettre son savoir-faire à un public aux compétences variées, tout en veillant à la sécurité du chantier et à la qualité de la mise en œuvre. Le Réno’Acc’ a développé des outils pour vous accompagner dans l’organisation de chantiers participatifs : conventions, mutuelle d’outillage, agenda des chantiers, formation …
FAUX – Au contraire ! Si l’entreprise « recrute » des bénévoles, cela peut être considéré comme du travail dissimulé ! La mobilisation des bénévoles est à la charge de l’habitant·e, qui peut se faire aider par une structure facilitatrice de chantier. La convention de chantier en ARA contient un article à ce sujet.
FAUX – L’entreprise établit un devis qui inclut le temps passé (y compris le temps de préparation et de repli de chantier) ainsi que les frais engagés (fourniture de matériaux, d’échafaudage, d’outillage…).
FAUX – La plupart des chantiers encadrés par des entreprises se déroulent la semaine, aux horaires de travail « habituels ».
FAUX – Le/la professionnel·le responsable du chantier a le droit – et le devoir – de refuser la présence ou d’exclure les participant·es qui auraient un comportement négatif ou dangereux pour le bon déroulement du chantier.
VRAI – Lorsqu’un chantier est bien préparé, la rencontre avec des bénévoles motivés et d’horizons variés est généralement conviviale et enrichissante.
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